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L’inénarrable Warren Buffet est considéré comme la muse de nombre d’investisseurs à travers le monde, « en herbe » ou au contraire chevronnés. Il exprimait en ces mots il y a quelques années sa conviction profonde dans la résilience et le potentiel de croissance de l'économie américaine… en dépit des défis auxquels elle fait face et surtout des crises qu'elle peut régulièrement traverser.
Geneviève Werner & Guillaume Brusson
Directrice Associée & Directeur des investissements
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« Notre conclusion inébranlable : ne pariez jamais contre l'Amérique. »

Warren Buffet, célèbre investisseur américain, dans sa lettre aux actionnaires de Berkshire Hathaway en 2021

Envolée des cryptos-monnaies, hyper concentration des « winners » de la côte US et du segment technologique en particulier… Le comportement des différents marchés actions mondiaux déchainent les passions en cette fin d’année civile, au point que le mantra de Warren Buffet puisse intuitivement être remis en question… au moins à court terme.  Le différentiel de performance, déjà substantiel avant l’élections US, entre les indices boursiers de nos amis américains et leurs homologues du reste du monde n’a fait que s’accentuer au cours des dernières semaines. Jugez plutôt : à l’heure où nous écrivons ces lignes, l’indice parisien (CAC 40) subit un recul de près de -5% en 2024,quand le S&P 500(1) et le Nasdaq 100(2) affichent des performances en dollar de 24% et 22% ! Pour les investisseurs européens que nous sommes, ce même différentiel est de plus amplifié par l’envolée, notamment post-élection, du dollar contre euro (3). Il était en d’autres termes de bon ton cette année de ne pas concentrer son exposition actions sur le vieux continent. A l’évidence, une partie croissante de l’industrie financière se réfugie cette année sur l’indice privilégié des investisseurs : le S&P500. Parfois adepte d’un sensationnalisme que la presse généraliste ne renierait pas, certains éditoriaux financiers s’appuient sur ces fortes divergences pour prédire la fin prochaine de cette tendance relative favorable aux actifs US…et donc le rattrapage de tout le reste de la côte mondiale(actions européennes et émergentes notamment). Est-ce un scénario crédible ?

Actifs américains : Le protectionnisme inversé ? 

L’intuition résistera elle à l’épreuve des faits ? Si les marchés américains sont chers, de nombreux éléments continuent de plaider pour une augmentation progressive et opportuniste de leurs poids dans les portefeuilles en actions. D’un côté du spectre les politiques de Trump sont perçues comme favorables au secteur technologique et aux petites & moyennes capitalisations. De l’autre, l’appétit pour le risque est élevé, et le positionnement des investisseurs est déjà très haussier, ce qui pourrait limiter le potentiel de hausse immédiat. Comme nous aimons à le répéter, la bonne approche n’est pas selon nous de rester à quai en attendant qu’un train mieux valorisé arrive en gare. 

Evitons également le piège d’allouer à cette classe d’actifs une confiance aveugle en oubliant que des ratios de valorisation élevés peuvent entrainer une forte correction passagère ! La clé reste de conserver, comme le ferait Warren Buffet ou plus généralement les « mains fortes » du marché, des variables d’ajustement susceptibles d’être mobilisées en période de soldes(comprendre baisse rapide des cours à cause d’un facteur de stress exogène, ou d’un tweet impromptu d’un président adepte de l’exercice…).

Nous n’avons finalement que peu d’armes, nous autres agents économiques (ménages comme entreprises) pour nous défendre d’une perte de compétitivité de notre économie par rapport aux Etats-Unis. Si le protectionnisme de Donald Trump devait produire les effets néfastes anticipés par nombre d’économistes, investir avec stratégie et patience outre-Atlantique est peut-être le meilleur moyen de nous défendre à titre individuel…

 

Pas d’Europe ou d’actions émergentes en portefeuille ?

Si le CAC 40, comme évoqué en préambule souffre du contexte global mais aussi du choc de la dissolution, les autres indices de l’Euroland n’échappent pas à cette dynamique défavorable. L'indice EuroStoxx 50 a lui aussi enchainé les semaines de baisse post-élections US en raison de la faible dynamique économique en zone euro. Depuis le début de l’année, ce même indice affiche une performance d’environ +5 %, et reste donc bien en retrait par rapport aux actions américaines. La baisse des perspectives de bénéfices par action (4)pour 2025 dans la zone euro reflète des attentes revues à la baisse, avec un risque accru de compression des marges… et d'une croissance modeste. Quelle stratégie adopter, alors que ce marché peut tout de même à long terme offrir de belles opportunités de diversification ? L’heure reste globalement à la sous-pondération des actions européennes par rapport aux actions américaines, mais le diable se cache parfois dans les détails…

L’élection de Donald Trump a créé des incertitudes en Europe, et pénalise sans nul doute les perspectives économiques et les marchés européens. Longtemps perçu comme un facteur de soutien pour ces fameux BPA (bénéfice par action) des entreprises exportatrices, le renforcement du dollar évoqué en introduction est un atout pour les investisseurs européens… mais il ne suffit pas à compenser la faiblesse du contexte européen. Au sein de ce marché, nous conseillons de privilégier les secteurs défensifs par rapport aux secteurs cycliques… tant ceux-ci risquent de ne pas profiter d’un regain de croissance US avec la montée du risque protectionniste. En synthèse, les fondamentaux économiques faibles en Europe justifient cette approche prudente. Le potentiel apparait, comme nous l’évoquions dans notre communication de mai 2024 en partie consommée sur les financières européennes en raison de la baisse des taux…et du si redouté ralentissement économique. La réalité apparait en revanche plus nuancée sur les« small & mid caps » européennes : Les valorisations peuvent être qualifiées d’attrayantes (en relatif au reste de la côte mais aussi en absolu),mais le cycle économique défavorable limite le potentiel. Nous privilégions en ce sens les stratégies/gérants capables de performer sur ce segment avec une approche défensive, et une approche plus opportuniste sur les stratégies« smalls & mids » plus dynamiques.

 

Boudées ces dernières années par les investisseurs, les actions émergentes (du moins certaines) ont retrouvé quelques couleurs cette année, bien qu’elles soient encore loin de tenir la dragée haute à leurs homologues américaines. Elles ont bien affiché des performances positives dans toutes les régions malgré les défis économiques mondiaux et la montée du risque protectionniste couplée au ralentissement chinois qui peine toujours autant à sortir des conséquences de la politique « zéro covid » en termes de confiance des agents économiques. A date, le MSCI World Emerging, indice de référence de la classe d’actifs affiche une performance de près de 7% depuis le début de l’année en dollar. De manière plus contextuelle, Les actions émergentes ont affiché une sous-performance notable au cours du mois dernier (-4 % en USD). Au ralentissement économique mondial, notamment en Chine, s’ajoutent les pressions liées à la cherté du dollar, et à la hausse des taux longs américains qui contribue historiquement à rendre la classe d’actifs moins attractive…

Le programme économique de Donald Trump, notamment le risque de« démondialisation » peut être perçu comme défavorable aux marchés émergents... Le renforcement du dollar ajoutant une pression supplémentaire sur ces économies. Un contexte capricieux qui plaide la aussi pour une sous-pondération globale. La Chine est un cas à part : elle a (déjà) subit depuis 2 ans les foudres des investisseurs, et certains gérants peuvent permettre de diversifier l’exposition géographique à la faveur d’une capacité démontrée à capter les hausses historiques, souvent fulgurantes quand on parle de l’empire du milieu, en diminuant sensiblement le risque (volatilité) des principaux indices chinois (MSCI China, Hang Seng, CSI 300) (5) sans menacer le potentiel de performance…

  

En conclusion…

En un mot comme en cent, l’économie américaine conserve une résilience et une attractivité incomparables, comme l’illustre le différentiel de performance marqué entre les indices américains et leurs homologues européens et émergents. Cette conviction ne doit en revanche pas se traduire par une confiance aveugle…La volatilité pourrait faire son retour sous l’effet d’un certain compte twitter un peu trop actif ! Les valorisations élevées des marchés américains appellent à une gestion prudente et à une approche tactique. Si le S&P 500 et le Nasdaq 100 continuent d’attirer l’attention, la concentration des investisseurs et l’appétit élevé pour le risque pourraient limiter les potentiels de hausse immédiats. Si elle affiche une bien meilleure forme, l’économie US n’en fait pas moins face à quelques défis elle aussi : Il conviendra de surveiller attentivement un éventuel retour du risque inflationniste sur le devant de la scène... Néanmoins, les secteurs technologiques et financiers, ainsi que les « small & mid caps »américaines, offrent encore des opportunités d’investissement stratégique. 

Du côté de l’Europe, le contexte économique reste délicat. Avec des fondamentaux affaiblis et des perspectives de bénéfices sous pression, une sous-pondération s’impose, tout en misant sur des secteurs défensifs. Les« small & mid caps » européennes, bien que plus attrayantes en termes de valorisation, nécessitent une sélection rigoureuse des gérants et des approches adaptées. Enfin, les marchés émergents, malgré des signaux positifs dans certaines régions, peinent à rivaliser avec la dynamique américaine. La Chine reste un cas particulier où des opportunités existent pour des investisseurs aguerris capables de capter les fluctuations tout en maîtrisant la volatilité inhérente. L’essentiel reste de diversifier intelligemment tout en gardant un œil attentif sur les opportunités qu’offrent les corrections temporaires. Le marché récompense ceux qui investissent avec patience, discipline et pragmatisme, plutôt que ceux qui cèdent à la panique… ou aux illusions d’un rattrapage immédiat ! 

Toute l'équipe d'ARUM Gestion Privée se tient à votre disposition pour échanger plus en détail autours de ces passionnants sujets !

Ceci n'est pas une préconisation d'investissement. Les stratégies/indices évoquées dans l'article présentent notamment un risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Investir comporte des risques, y compris le risque de perte de capital. Il est essentiel de bien comprendre les risques avant de prendre toute décision d’investissement. Cette communication, à titre informatif, ne constitue ni une recommandation personnalisée, ni un conseil en investissement, ni une sollicitation en vue de la souscription d'un produit. Veuillez vous référer au prospectus d'un fonds identifié et au document d’informations clés avant de prendre toute décision finale d’investissement

1.       (1) Le S&P500 (Standard & Poor's 500) est l'un des principaux indices boursiers au monde, souvent considéré par les observateurs comme un baromètre de la santé de l'économie américaine… et surtout de la psychologie des opérateurs des marchés financiers. Il regroupe les actions de 500 grandes entreprises américaines cotées sur des bourses majeures comme le NYSE et le NASDAQ. Les entreprises qui le composent sont sélectionnées pour représenter différents secteurs économiques, ce qui en fait sur le papier un indice diversifié… mais le S&P 500 a vu ces dernières années augmenter très significativement la part de ses poids lourds selon le principe du« winner takes all ». Les 10 plus grosses sociétés américaines pèsent aujourd’hui près de 40% de l’indice. Pour intégrer le S&P 500, une entreprise doit répondre à plusieurs critères : Avoir une capitalisation boursière significative (au moins 14,5 milliards de dollars en 2024), réaliser la majorité de son chiffre d'affaires aux États-Unis et présenter une rentabilité prouvée, mesurée par des bénéfices positifs sur les derniers trimestres.
2.       (2) Le Nasdaq-100 est un indice boursier regroupant les 100 plus grandes entreprises non financières cotées sur le Nasdaq Stock Market, l'une des principales bourses américaines. Souvent considéré comme l’indice de secteur de la tech, il inclut en réalité en son sein les entreprises les plus performantes dans des secteurs tels que la Technologie (par exemple, Apple, Microsoft, Nvidia, Meta) mais aussi la Consommation discrétionnaire (Amazon, Tesla), la santé (Amgen, Moderna) et les services de communication (Alphabet, Netflix) Contrairement au S&P 500, il exclut les entreprises du secteur financier. Bien sûr, la majorité des entreprises du Nasdaq-100 opèrent tout de même dans la technologie et les secteurs connexes, ce qui en fait un indice fortement influencé par les innovations technologiques et les changements dans ce domaine à forte valeur ajoutée. En résumé, le Nasdaq-100 est un indice crucial pour suivre l'évolution des grandes entreprises innovantes et technologiques, reflétant les tendances et la santé du secteur technologique mondial. 
3.       (3) Depuis le début de l'année 2024, et particulièrement après la réélection de Donald Trump, l'euro a connu une dépréciation notable face au dollar américain. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance. Citons pèle mêle les anticipations de politiques économiques américaines (mesures favorables aux entreprises américaines, notamment des réductions d'impôts et des dépenses d'infrastructure accrues). Mesures qui sont perçues comme susceptibles de stimuler la croissance économique des États-Unis, renforçant ainsi le dollar… alors que certains pays européens pourraient dans le même temps subir une cure d’austérité…Le différentiel de taux d'intérêt est un autre facteur : La Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu des taux d'intérêt relativement élevés pour contenir l'inflation, rendant les actifs libellés en dollars plus attractifs pour les investisseurs. En revanche, la Banque centrale européenne (BCE) a adopté une politique monétaire plus accommodante, avec des taux d'intérêt plus bas, ce qui a contribué à affaiblir l'euro. Enfin les incertitudes économiques en zone euro, notamment une croissance modérée et des tensions géopolitiques, pèsent à l’évidence sur la confiance des investisseurs. Un cocktail au gout amer qui a conduit à une diminution de la demande pour l'euro.
4.       (4) Le BPA(Bénéfice Par Action), en anglais EPS (Earnings Per Share), est un indicateur financier clé en bourse qui mesure la part du bénéfice net d'une entreprise attribuable à chaque action en circulation. Il est utilisé pour évaluer la rentabilité d'une entreprise du point de vue de l'actionnaire. Le BPA est un outil fondamental pour analyser et comparer les performances des entreprises en bourse. Il influence directement la valorisation des actions, les décisions des investisseurs, et par extension, les mouvements des marchés. Toutefois, il doit être interprété en tenant compte d'autres facteurs tels que les perspectives de croissance, la santé globale de l'entreprise, et les conditions macroéconomiques.
5.       (5) L’indice MSCI China est le plus connu des indices de l’empire du milieu et regroupe les principales entreprises chinoises cotées, qu'elles soient accessibles aux investisseurs internationaux ou non. MSCI China : Pour une exposition diversifiée à toutes les entreprises chinoises, quelle que soit leur localisation. Le Hang Seng permet de suivre les grandes entreprises chinoises et hongkongaises, avec une portée internationale. Enfin, le CSI300 reflète le marché intérieur chinois, idéal pour comprendre les dynamiques locales et les performances des entreprises en Chine continentale. Chaque indice répond à des besoins d’investissement spécifiques et offre une perspective différente sur la performance des marchés chinois.
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Toute l'équipe vous souhaite une belle fin d’année !
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