Les marchés financiers évoluent dans un environnement extrêmement complexe et dans l’incertitude géopolitique du lendemain. Les prévisions macro-économiques peuvent évidemment être remises en cause rapidement, comme beaucoup de stratégies d’entreprises, et impacter brutalement les marchés financiers ; néanmoins dans de telles périodes de ruptures, économiques et sociales, technologiques et éducatives, climatiques et environnementales, quelques éléments fondent les grandes tendances de demain et nous permettent d’envisager une dynamique positive d’investissement.
L’inflation s’est développée avec la pandémie en 2020 ; les chocs d’offre, consécutifs aux désorganisations de la production et des flux de distribution partout dans le monde ont généré des hausses de prix qui se sont ensuite plus ou moins généralisées à l’ensemble de l’économie (l’inflation en2022 atteint environ 8% aux US et 10% en moyenne en Europe).
La guerre déclarée par la Russie à l’Ukraine et les sanctions appliquées à la Russie ont fortement accentué les hausses de prix de l’énergie nourrissant l’inflation en Europe de manière très inégale (de 7% en France et en Espagne à 22% dans les pays Baltes).
Pour lutter contre l’inflation, les banques centrales ont intensifié les hausses de taux d’intérêt directeurs à un rythme inconnu jusqu’alors : la banque centrale américaine, la FED a procédé à six hausses de taux depuis le début d’année, le plus souvent de l’ordre de 75 points de base portant les taux aujourd’hui aux US entre 3,75 et 4% selon les régions. La BCE suit la même trajectoire avec un peu de décalage, établissant ses taux directeurs autour de 2,75 voire 3%.
La politique monétaire des banques centrales est censée, par les hausses de taux, brider l’inflation qui rogne le pouvoir d’achat des ménages et les marges des entreprises ; les états réagissent, laissant gonfler les dettes, pour privilégier une politique budgétaire en faveur de la consommation des ménages, afin de préserver la croissance.
L’impact de la hausse des taux sur la croissance commence à se faire sentir dans le monde et les organismes économiques (FMI, OCDE…) qui révisent à la baisse leurs perspectives de croissance mondiale à 3,1% en 2022, ramènent l’estimation pour 2023 de 2,8% en juin, à 2,1% aujourd’hui, et anticipent un modeste 2.4% en 2024.
Les USA reviendraient à +0.8% en2023, soit 0.6% en 2024.
L’Europe serait à 0.7% en 2023,soit 1% en 2024.
La Chine réduirait son rythme de croissance à 3.2% en 2023 et 4.5% en 2024.
Si, dans le ralentissement de la croissance mondiale, certains pays connaissent une récession, elle devrait être de faible ampleur.
· On assiste à une explosion des dettes publiques dans tous les pays de l’OCDE, avec la mise en œuvre de politiques budgétaires expansionnistes, à l’encontre des politiques monétaires restrictives des banques centrales ; une plus grande harmonisation des décisions des autorités monétaires et des pouvoirs publics en2023 devrait rapprocher les divergences de politiques pour une meilleure efficacité économique et financière.
· Les vigoureuses hausses de taux directeurs réalisées depuis début 2022 devraient permettre de réduire l’inflation de moitié en 2023 (4% aux US et 5% en Europe) avec en conséquence un ralentissement de la croissance, voire une légère récession.
· Le ralentissement d’activité économique a également touché la Chine et surtout le secteur immobilier après l’éclatement d’une bulle, provoquant quelques désordres sur les marchés financiers compte tenu du poids du secteur dans l’économie (25 à 30% du PIB chinois et 70% du patrimoine des ménages). Le secteur de l’immobilier, sans avoir développé de bulle dans d’autres pays, est structurellement orienté à la baisse face à la hausse des taux ; une normalisation de la politique monétaire lui serait plus favorable en fin d’année prochaine.
· Le prix du pétrole, après les excès à la hausse de début d’année et les craintes de hausse de prix liées au conflit Ukraine /Russie, les prix ont aujourd’hui fortement baissé (70 à 60$ le baril). Cette situation induit des tensions avec la Russie et donc un risque potentiel difficile à quantifier. Le prix du gaz, lui, reste haussier pour l’hiver, donc intéressant pour l’investisseur.
· Sur les changes, le dollar face à l’euro ayant fortement progressé de 15% sur l’année à fin septembre, a réduit son avance à 9% début décembre ; son potentiel de baisse supplémentaire comme de réappréciation semble limité à court terme. Les actifs libellés en dollar ne connaitraient sans doute plus en 2023 les sur-performances considérables engrangées en 2022 sur les actifs libellés en euro.
· La baisse de 15% du prix des actifs à taux fixe, constituant un krach obligataire, a secoué les marchés qui ont dû faire face en même temps à un recul des actifs plus risqués, les indices actions ayant chuté de 20 à 30% selon les indices dans le monde, avant de reprendre 10%en novembre. Les rendements obligataires retrouvent dès aujourd’hui et pour2023, un véritable intérêt pour l’investisseur.
Dans des marchés 2022 privés de valeurs refuge, déprimés par les forts reculs des valeurs mobilières, et par le fléchissement de l’immobilier, il a fallu tout au long de l’année, adapter la dose de risque dans chaque contrat afin de limiter l’impact des corrections de marché ;nous l’avons réalisé principalement en augmentant la pondération du fonds en euros (garantie du capital) mais aussi en diversifiant la sélection des investissements sur des secteurs d’innovation, des secteurs défensifs, sur des produits moins sensibles aux variations de taux, sur toutes les zones géographiques.
Il a fallu rechercher les meilleures opportunités correspondant à nos convictions de moyen terme intégrant également les problématiques écologiques et environnementales par exemple, dans les actifs cotés comme dans le non coté, très prisé pour ses caractéristiques de décorrélation des marchés boursiers à moyen long terme.
Aujourd’hui, le marché a anticipé nombre de mauvaises nouvelles macro-économiques comme décrites ci-dessus, permettant d’espérer des bourses plus sereines en 2023, même si imprévisibilité et volatilité restent bien associées aux prévisions de 2023.
· Les valorisations des actions sont revenues à des niveaux plus attrayants en cette fin d’année, dans bien des secteurs, et zones géographiques notamment sur les émergents et l’Europe ; c’est aussi le cas des petites et moyennes capitalisations.
· Les actions qui ont souffert de la hausse des taux comme les valeurs de forte croissance, les technologiques, mais aussi l’immobilier pourraient retrouver quelques couleurs.
· Le compartiment obligataire, après avoir connu des années de taux nuls, voire négatifs, recèle nombre d’émetteurs qui proposent un taux de rendement attractif : les rendements peuvent dépasser 7% sur les meilleurs emprunteurs High Yield, en contre-partie, néanmoins, d’un risque élevé.
· Le crédit, les obligations convertibles et toutes les catégories d’actifs obligataires reprennent vie et animent les marchés.
· Les opérations de fusions/acquisitions seront dopées par les variations de valorisations des entreprises et des secteurs procurant des opportunités d’investissements sur les bourses comme dans le non coté : le private equity restant recherché comme actif décorrélé des bourses et comme investissement de moyen/long terme.
Dans cet environnement de rupture économique, industrielle, sociale où l’innovation tient une place essentielle, les opportunités d’investissement sont nombreuses.
Certes des entreprises, des activités et des secteurs vont disparaitre dans la décennie à venir, mais d’autres naissent avec la transition énergétique, la transition climatique et environnementale ; elles impacteront l’agro-alimentaire, l’industrie, le spatial, les services (à distance) comme par exemple la santé ; la nouvelle organisation du travail, l’économie circulaire bousculent l’ordre établi, et la liste des nouveaux métiers est longue…
L’investissement à horizon moyen/long terme permet ainsi de saisir les opportunités de développement d’avenir en passant par-dessus les soubresauts boursiers que pourraient provoqués les évolutions de l’inflation et de la croissance en baisse à court terme.
Il va falloir être audacieux tout ensachant rester prudents pour chercher et analyser les propositions innovantes, en capacité de devenir l’Investissement Socialement Responsable (ISR) et rentable, propre à intégrer vos contrats. A horizon moyen/long terme, cette recherche intègre parfaitement notre philosophie de conseil en gestion asymétrique et convexe qui consiste à amortir les reculs en bourse et capter une partie de la hausse quand elle se présente ; elle a prouvé son efficacité et nous permet d’être confiants sur l’avenir.
vos actifs
Vous êtes chef d’entreprise ou aspirez à le devenir, des questions doivent être étudiées avec précaution.
vos proches
Vous souhaitez protéger votre famille, différents aspects doivent être étudiés en fonction de votre situation afin de mettre en place une protection optimale et flexible.
votre patrimoine
Vous vous interrogez sur la meilleure organisation de votre patrimoine eu égard à votre situation et à vos objectifs. Diverses questions peuvent se poser.
votre allocation financière
Vous vous interrogez sur les moyens d’optimiser et de diversifier votre patrimoine financier et immobilier.