Le 31 juillet 2014, la défunte avait remis à son notaire, en présence de deux témoins, un testament mystique dactylographié et signé par elle instituant un tiers en qualité de légataire universel. Ses frère et sœur ont assigné le légataire en nullité du testament. Pour rappel l'article 978 du code civil prévoit que ceux qui ne savent ou ne peuvent lire, ne pourront faire de dispositions dans la forme mystique. La cour d’appel a relevé que la testatrice souffrait d’une maladie la rendant incapable de lire elle-même un texte dactylographié et qu’aucun élément ne permet de montrer la manière dont celle-ci aurait pu lire le document qu’elle a présenté au notaire comme son testament et en connaitre son contenu. Ainsi, en l’absence de certitude sur l’expression de ses dernières volontés, l’acte doit être annulé. La Cour de cassation a confirmé cette décision (Cass Civ 1ère 12 octobre 2022 n° 21-11.408).